S'il y a bien quelque chose qui peut vous faire détester une compagnie aérienne : c’est sa procédure d’embarquement. Plus vous perdez de temps dans l’aéroport, plus cela rend votre expérience finale de vol désagréable.

On peut appliquer ce raisonnement aux applications mobiles, lorsqu’un utilisateur ouvre pour la première fois votre application, s’il n’est pas satisfait de son “embarquement” vous risquez de le perdre à jamais.

Puisque vous n’êtes pas une compagnie lowcost et que vous ne souhaitez pas faire payer un embarquement premium, on va aujourd’hui parler “onboarding” et de la façon de créer le meilleur embarquement possible pour tous vos utilisateurs.

Les incontournables

Comme une phase d’inscription avant commande sur un site e-commerce, plus la phase d’onboarding est courte et simple : plus vous avez de conversions. Gardez donc en tête la fluidité obligatoire de cette phase.

Quelques astuces et règles de bases pour un onboarding réussi :

La value proposition

Il y a peu de chances pour que votre utilisateur sache exactement à quoi sert votre appli (et surtout pourquoi il devrait l’utiliser).

Periscope App

Vous venez de comprendre en 3 secondes à quoi sert Periscope

 

Essayez donc de lui vendre un peu celle-ci, en rappelant de façon sympa pourquoi il est là, et surtout lui donner envie de continuer l’aventure, autrement dit d’appuyer sur “Suivant”.

Phase d’inscription ou de création de compte

Réduisez au minimum vital les champs à remplir, pour récupérer les détails personnels, une connexion automatique via Twitter, Facebook ou G+ est souvent un bon raccourci.

Sélection des goûts, mieux connaitre son utilisateur

Si le contenu qu’affichera votre appli ne dépend que de ça, autant le faire tout de suite, mais de façon sympathique et intuitive. Vous risquez de perdre du monde dans l’opération, mais il est hors de question que votre utilisateur se retrouve sur une appli “vide” de contenu personnalisé.

Apple Music App

Tapez pour sélectionner les genre musicaux que vous aimez. Hors de question de les écrire à la main.

 

J’insiste encore une fois sur la pertinence de ce procédé uniquement si votre appli repose entièrement dessus. Par exemple, YouTube ne vous demande pas immédiatement vos goûts, mais vous recommande en fonction de votre profil (âge, sexe…etc. ) des vidéos que vous pourriez aimer.

Les placeholders

Placeholder

Exemple de placeholder qui pousse à l’action

 

En retirant tout le superflu de l’onboarding, vous savez que votre utilisateur finira (s’il fouille votre app) par tomber sur un écran vierge. Au lieu d’afficher un message d’erreur, affichez plutôt une image de remplacement (placeholder) incitant ce dernier à faire une action ou à remplir ce dont vous avez besoin pour lui proposer le contenu parfait.

J’ai aussi des choses à expliquer, oui, mais quoi ?

On dit souvent qu’une interface est comme une blague : si vous avez besoin de l’expliquer, c’est qu’elle n’est pas si bonne. Cet adage est vrai dans 90% des cas, mais c’est aussi sur les 10% restants d’innovation d’interface que vous vous différenciez. C’est donc cette partie qu’il faut expliquer à vos utilisateurs.

Inbox by Gmail

Vous savez déjà utiliser des emails, par contre une intro rapide à la gestion de rappels sur Inbox vous aidera dans le futur.

Inutile d’expliquer que l’icône “stylo” permet d’écrire un nouveau message, une nouvelle note…etc. Vos utilisateurs le savent déjà.

Comme chaque application est unique, ce que vous devez expliquer varie selon, tout l’art de l’onboarding est donc de savoir mettre le curseur entre ce que vous assumez acquis (ou compréhensible immédiatement) et ce qui ne le sera pas.

Essayez de ne pas dépasser 3 slides d’explications, sachant qu’une slide = un concept. Après, c’est trop long et personne ne vous lira (coucou les tutos à chaque mise à jour d’iTunes).

Le premier engagement (a.k.a. le “call-to-action”)

Ca y est, votre utilisateur a terminé son embarquement. Mais il ne sait pas forcément quoi faire, poussez-le (gentiment hein) à une première action sur votre appli. Essayez de faire en sorte que cette action soit significative et serve à quelque chose, si ce ne sera pas le cas, rendez-là fun !